Avant le vin la vigne
La découverte du vin m’amène à m’intéresser à la culture de la vigne. Il existe des machines assez surprenantes utilisées par les viticulteurs. Vivant en Normandie, la vigne est rare et les tracteurs sont très conventionnels. En parcourant divers site afin d’augmenter mes connaissance, un article à particulièrement attiré mon attention, il parle d’épamprage avec une épampreuse mécanique ! Quelle est donc cette bête-là ? Je dois mener l’enquête un peu plus en avant.
Pas d’improvisation pour être vigneron
L’objectif d’un vigneron est que le raisin profite au maximum du pied de vigne qui le porte. Optimiser la production en évitant les bouches à nourrir inutiles. Comme nous l’avons vu, afin de résister au phylloxéra, La plupart, sinon tous, les pieds de vigne sont greffés. Le métier du porte-greffe est donc de résister aux maladies et de nourrir correctement le greffon. Celui chouchouté par tant d’attentions produira de belles grappes.
L’épamprage ou comment prendre soin de sa vigne
Mais voilà ! Ce porte-greffe a toujours des velléités d’exister pour lui-même. Il tente donc de produire quelques sarments avec des feuilles. Cette tige se nomme pampre. Elle possède des vrilles permettant de s’accrocher mais rarement du raisin. Bref, cette tige est complètement inutile pour le but final : faire du vin. Beaucoup d’espèces d’arbres ont ainsi les rameaux qui partent directement de la souche, ce sont des gourmands. Ils pompent la sève sans apporter en retour des fruits. Il faut les éliminer.
Une action mécanisable
Quand vous avez cinquante ou cent pieds, vous vous armez d’un sécateur et en avant la taille. Mais si vous avez plusieurs hectares, comptez quatre mille ceps par hectare cela devient vite un travail à la Sisyphe. Une solution pour l’épamprage est d’employer des dizaines de petites mains pour faire le travail. Les moyens à mettre en œuvre peuvent devenir lourds. C’est là qu’intervient l’épampreuse mécanique. Plusieurs techniques existent pour le résultat escompté. Globalement les machines que j’ai vu fonctionner reprennent la technique du roto-fil. L’important est de ne pas blesser le pied de vigne, le fil doit donc être parfaitement calibré.
La chimie veut être partout
Plus inquiétant, surtout quand on s’intéresse à la biodynamie, il existe un épamprage chimique ! Faire mourir les sarments inutiles avec une pulvérisation de pesticides, la solution n’est pas engageante. Je ne m’attarde surtout pas sur cette façon de faire qui m’a sidéré. J’espère simplement qu’elle est ne voie de disparition. Pourquoi empoisonner une partie du pied ? Je pense que les défenseurs de cette technique ont de solides arguments, qui vont-ils convaincre ? Pas moi.
Optimiser sa vigne
L’épamprage a également une autre fonction. Toujours avec le même objectif d’avoir une récolte de qualité, sur le greffon même, des tiges en surnombres étouffent la plante. L’épamprage cette fois-ci va concerner la partie sa plus haute. Un œil expert, une bonne connaissance de son métier et un sécateur bien aiguisé, le vigneron taille. Les machines, pour cette opération de chirurgie de précision, ne deviennent plus du tout performantes.
Le sujet du vin est vaste
J’espère que cet article va, comme pour moi, vous en apprendre un peu plus sur la culture de vigne. Pour que nous puissions apprécier de bons vins, des femmes et des hommes prennent soin de chaque cep. L’épamprage n’est qu’une des nombreuses étapes qui nous amène vers le verre de vin. N’hésitez pas à me faire des remarques si vous constatez des erreurs ou omissions importantes.