Un coteaux du layon en secours

Vive les ponts et jours fériés

Tous ces ponts permettent de prendre du bon temps. C’est pourquoi, ce week-end à la mer est le bien venu. Nous y avons pour l’occasion remis en activité notre pied-à-terre. La météo a eu pitié de nous et pour compenser toutes les journées pluvieuses que nous venons de traverser, un grand soleil inonde la Normandie. Je n’irai pas jusqu’à dire que nous ne sommes pas habitués, mais les 27° qui s’annoncent, correspondent quasiment à de la canicule pour nous. Aurons-nous ce temps en été ? Peu importe, profitons-en maintenant.

Encore de huîtres

J’enfourche ma bicyclette et ma voilà parti pour un tour de reconnaissance. Je remarque quelques constructions nouvelles, des maisons qui ont poussé, sans préavis durant la période hivernale. J’arpente ainsi les rues quand je passe devant la maison rose. De l’activité règne devant en ce dimanche matin. Un ostréiculteur occupe les lieux et justement, tous les dimanches matin, il propose sa production aux particuliers en direct. Les souvenirs de Blainville sur mer avec le bar à huîtres du père Gus me font aussitôt saliver. Je file chercher mon porte-monnaie.

Un coteaux du layon ?

J’arrive presque à la fumée des cierges, il ne reste presque plus de marchandise sur son étal. Nos besoins sont minimes et je lui commande dix-huit huîtres (ce n’est pas facile à dire). Voilà notre entrée. La question importante qui suit et que j’ai laissé de côté, qu’allons-nous boire avec ? En ce début de saison, le stock n’est pas important. Je fouille et aucune fumées blanches n’encombre ma cave. Un Chablis ferait parfaitement l’affaire mais rien non plus. Un coteaux du layon vieilles vignes trône seul.

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N’ayons pas peur des rapprochements

A la guerre comme à la guerre, nous allons le sacrifier. L’ostréiculteur ne propose même pas un muscadet qu’il aurait pu me proposer. La réglementation des circuits courts lui interdit de vendre autre chose que sa production. Je lui suggère de planter des citronniers mais le climat n’est pas favorable.

Bonne préparation 80% de réussite

Carte coteaux du layonPremière étape, brancher le congélateur pour y déposer la bouteille afin de la refroidir un peu. L’ouverture des huîtres n’est pas un problème mais je suis loin d’atteindre la dextérité de Matthieu. La première s’ouvre quasiment toute seule mais une mauvaise surprise explique ce manque de combativité, elle est pleine de sable. Aïe, ça commence mal. Heureusement c’est la seule. Nos deux assiettes sont prêtes, un verre à pied et le coteaux du layon (glossaire)à côté.

L’accord mets-vin, science exacte ?

Bien entendu l’accord n’est pas parfait. Ce coteaux du layon, surtout en vieilles vignes, est très sucré. L’avantage, c’est un des préféré de mon épouse. Il masque cependant une partie du goût des huîtres. Cependant son acidité est assez élevée ce qui compense le côté liquoreux. En fin de compte il est très équilibré et ne gâche pas les coquillages qui sont eux-mêmes très iodés. Le vin est bon et l’expérience est intéressante, comme quoi, il ne faut pas avoir trop d’à priori. Je serai plus prévoyant dès notre prochain séjour à la mer.

Cette expérience d’un coteaux du layon avec des huîtres est quand même une réussite, si le vin est bon et équilibré, le reste suit. Avez-vous déjà tenté des mélanges hasardeux qui se sont révélés intéressants ? Confiez-les moi dans les commentaires.

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3 commentaires à propos de “Un coteaux du layon en secours”

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