Ai-je le droit de faire du vin chez moi ?

Tout commence avec une histoire.

Quelle chaleur ! Il faut dire que nous sommes début août sur la côte vendéenne. Nous passons d’agréables vacances en camping. Ce mode d’hébergement est tout à fait sympathique, on rencontre beaucoup de personnes et les relations se nouent rapidement. Justement, je reviens de la plage en cette fin d’après-midi et je tombe sur Christian qui déambule dans les allées. Nous avons fait connaissance en début de semaine par hasard, un tournoi de pétanque avec tirage au sort nous a réunis pour disputer l’épreuve. Je suis nul alors qu’il tire comme une bête. Je l’ai entraîné dans les profondeurs du classement. Apparemment, il ne m’en veut pas.

Nous nous installons pour boire ensemble

Nous faisons quelques pas ensemble quand, au détour d’une allée, Jean vient à notre rencontre. C’est un gars un peu expansif qui fut un de nos challengers lors de ce fameux tournoi. Il nous interpelle avec la fameuse phrase immortalisée par Franck Dubosc : « Vous venez prendre l’apéro ? » Difficile d’esquiver, nous voici donc installé à sa table pliante avec de magnifiques gobelets en plastique ornés de jolis motifs floraux. Nous pensions pouvoir bénéficier d’un choix, les classiques Ricard, Martini ou rosé de Provence.

Faire du vin, rien d’évident.

« Vous allez goûter mon vin, je le fais moi-même, j’ai deux mille mètres carrés de vignes ! » Il nous verse généreusement un liquide rouge très foncé, tirant sur le violet dans notre godet. Nous le remercions chaleureusement tout en plongeant notre nez dans la mixture. L’affaire se présente mal. Nous tournons encore et encore notre récipient entre nos mains afin d’aérer ce pinard. Tout est bon pour retarder l’échéance. La conversation cependant stagne et nous voyons bien qu’il attend notre verdict. Je me sacrifie en premier : il a goût de ce qu’il sent, c’est terrible. Christian me rejoint et un coup d’œil m’informe que son avis est conforme au mien.

L’art du vin ne s’improvise pas

« Il est jeune » est mon premier et seul commentaire. C’est le signal du départ, Jean commence à nous expliquer tout le processus de vinification et les méthodes raccourcis qu’il emploie pour accélérer les phases qui permettent d’obtenir du vrai vin. Nous l’écoutons religieusement ce qui nous permet de laisser le breuvage se réchauffer sans y toucher. Le temps passe et nous devons impérativement partir et malheureusement nous ne pouvons pas profiter d’une tournée supplémentaire. Hors de portée de ses oreilles, Christian me confirme ce que mes papilles m’avaient informé : Il est vraiment dégueulasse !

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Les questions.

Cette histoire m’amène à me poser des questions importantes : Est-il permis de faire du vin chez soi ? Si oui, quelles sont les obligations et les interdictions associées à la fabrication de vin pour un particulier ?

Un bout de terrain inexploité, j’ai envie d’en tirer parti. Je vais donc planter des vignes et m’initier à la fabrication du vin. Il y en a partout dans le coin, il n’y a pas de raison qu’elles ne poussent pas. Ce n’est pas pour devenir un professionnel mais j’arriverai bien en sortir quelques litres. Et pourquoi pas appliquer des techniques naturelles exemptes de tout traitement, je suis motivé, je me lance et on verra bien la suite. Après avoir pris quelques renseignements, en matière de vin, je n’ai pas le droit de faire ce que je veux.

Ce qu’il faut savoir pour démarrer dans la fabrication du vin

  • Je dois pour commencer déterminer le type de vigne que je vais planter, le cépage, il y en a plus de 6000 différents dans le monde. Ils sont rangés en deux grandes catégories : Les variétés de cuve qui servent à la fabrication du vin et les variétés de table qui, comme son nom l’indique, est destiné à la consommation tel quel. Ça commence fort, je m’aperçois que les termes techniques sont nombreux. Je vais donc créer une page pour tenter d’y voir plus clair. Ce sera mon glossaire.
  • Pour une consommation familiale, la surface maximum que je peux planter plafonne à 1000 mètres carrés si mon but est de faire du vin. Si c’est pour du raisin de table, il n’y a pas de limite. Alors non seulement Jean a tenté de me détruire les papilles avec son picrate, mais en plus avec ses deux milles mètres carrés, il est hors-la-loi !
  • Je dois également faire un enregistrement au service des douanes. La commercialisation est interdite, j’ai juste le droit d’en faire profiter famille, amis et campeurs imprudents.

Le champ de possibilités

Ce premier article m’offre des perspectives énormes. J’ai beaucoup à apprendre et le sujet est vaste. En ce qui concerne Jean, je lui pardonne et je sais que l’art est difficile. Son mérite est grand, pour faire du vin, il se lance dans l’action et on ne peut pas réussir du premier essai.

Je viens de découvrir que les vignes étaient pour la plupart greffées. Je vais donc creuser ce sujet. Si tu as trouvé cet article utile, n’hésite pas à le partager. Si une question que tu te poses sur le vin depuis toujours te viens à l’esprit, écrit-là moi dans les commentaires.

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